Nour El-Fath Azali, le fils aîné du président des Comores Azali Assoumani a accordé un entretien au quotidien Al-Watwan. Il a rejeté toute intention de succéder à son père.
Une longue interview intitulée "Nous devons compter sur nous-mêmes", a été accordée par Nour El-Fath Azali, le fils aîné du président des Comores Azali Assoumani, au journal Al-Watwan.
Il s’est exprimé sur plusieurs sujets telle la gestion de la crise de la Covid-19, le plan de relance, les visites officielles à l’étranger, rapporte le Journal de Mayotte. Ce conseiller privé du chef de l’Etat a notamment, précisé qu’il n’y a aucun projet de succession à la tête du pays. Selon ses dires, plusieurs personnes ont plus de légitimité que lui, ont été présentes avant lui, et ont accompli beaucoup de choses. "Je tiens à leur faire remarquer que les Comores ne sont pas une monarchie", a-t-il recadré.
Le fils du président a fait part de sa préoccupation concernant la stratégie de mobilisation des investissements pour accompagner les Comores dans leur élan de développement socio-économique. Le pays fait face à une chute de l’économie et à une crise alimentaire, résultant de la pandémie de coronavirus. Nour El-Fath Azali s’est cependant, dit optimiste quant à la capacité des Comores à surmonter la crise actuelle, notamment après avoir réalisé un taux de croissance de 4% pendant 2 années.
"D’après les derniers chiffres qu’on a eus de la Banque mondiale, sortis il y a à peu près une semaine, on se dirige vers une croissance de 1,3% pour cette année 2021", a-t-il salué, en reconnaissant que les Comores ont encore beaucoup de chemin à accomplir.
D’après le journal, le conseiller privé du président a proposé des solutions. A court terme, selon lui, il est nécessaire de soutenir les acteurs économiques, notamment avec le plan d’accompagnement annoncé par le gouvernement. Ce projet a pour but d’appuyer le secteur privé à multiplier l’offre pour lutter contre la rareté des produits de première nécessité et la hausse des prix.
Afin d’assurer une indépendance alimentaire et de limiter sensiblement les importations, le fils du président souhaite que le pays développe des solutions. "Sur le long terme, on est en train de voir avec le ministère des Finances et celui de l’Economie comment donner une impulsion en termes de production locale à certains produits spécifiques", a-t-il annoncé.
Nour El Fath a également parlé de l’enquête des Pandoras Papers dans laquelle son nom a été cité. Il a ainsi martelé sur le fait que les investigateurs n’ont révélé aucune activité illicite. "Je détenais une société et je l’ai fermée. Du moins j’ai lancé la procédure pour la fermer. Donc, il n’y a pas d’activités", a-t-il expliqué en appelant à ne pas mélanger entre les actions du président et les siennes. Il a précisé que ceux qui veulent associer M. Azali avec ses activités doivent arrêter, car le président Azali n’y est pour rien. "Alors ne mélangeons pas tout", a-t-il indiqué.
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