Mohéli ne dispose plus que de 1 000 hectares de forêt dense après avoir perdu 80% de sa surface forestière de 1950 à 2010.
Les problèmes liés à la déforestation et la dégradation de l’écosystème à Mohéli étaient au centre des discussions jeudi dernier dans les locaux de l’Alliance Française de Fomboni. Ben Anthoy Moussa du Parc national de Mohéli a dressé un constat alarmant en déclarant que Mohéli a perdu 80% de sa surface forestière en 60 ans, soit plus de 4 000 hectares. Cette situation est le résultat des pratiques illégales dans les forêts comme la coupe d’arbres et les prélèvements de vois pour la cuisine ou la distillation, a-t-il noté. Il a également évoqué la hausse du nombre d’habitants obligeant les communautés à couper les arbres pour y implanter des cultures vivrières, rapporte La Gazette des Comores.
Cette déforestation entraîne non seulement un appauvrissement des sols agricoles, mais aussi une perte de leur productivité. Dans la foulée, les glissements de terrain se multiplient et les rivières sont asséchées à Mohéli. Pour apporter une solution aux communautés, le projet REDD+ (réduction des émissions provenant du déboisement et de la dégradation des forêts) sera lancé d’ici la fin de l’année. Il a pour but de proposer une gestion durable des ressources forestières de l’île. Des alternatives et des mesures de renforcement seront également mis en place pour limiter la déforestation de manière efficace.
Lire toute l’actualité aux Comores