Les Comores : grave incendie au siège de la commission électorale

LINFO.RE – créé le 8.06.2018 à 14h15 – La rédaction

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L’incident s’est déroulé à deux mois d’un référendum constitutionnel qui fait polémique dans l’archipel. Les autorités comoriennes privilégient la piste d’un acte criminel.

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Un incendie au siège de la CENI

La CENI, siège de la Commission électorale aux Comores, a été complètement ravagée par les flammes dans la nuit du mercredi 6 juin au jeudi 7 juin 2018. L’incendie aurait été provoqué volontairement, d’après les autorités locales.

L’incendie a lieu alors que le gouvernement comorien est en plein lancement d’un référendum constitutionnel. La mesure est jugée très controversée et fait l’objet de plusieurs oppositions. "Le gouvernement condamne avec la plus grande fermeté cet acte barbare contre une institution démocratique du pays et qui intervient en plein lancement du processus référendaire", a déclaré Moussa Mahoma, un porte-parole du ministère de l’Intérieur.

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Le processus référendaire continuera

Fort heureusement, aucune vie humaine n’aurait été perdue dans l’incendie. Le responsable politique fait surtout état de dégâts matériels importants, "dont deux véhicules calcinés". M. Moussa Mahoma a cependant refusé de préciser si le matériel électoral a subi des dommages, notamment les listes électorales.

Malgré l’incident, le gouvernement a décidé de maintenir le référendum constitutionnel. Le scrutin est prévu pour le 29 juillet 2018. "Toutes les dispositions seront prises, il va falloir trouver dans des délais assez brefs un nouveau siège pour la Ceni", a expliqué le ministre de la Justice.

Un gouvernement de dictature aux Comores ?

Depuis plusieurs mois, la vie politique aux Comores est très agitée. Le président en place, le colonel Azali Assoumani, annonce des décisions politiques qui suscitent de vives polémiques. Parmi les plus décriées, il y a l’assignation à résidence d’un des chefs de l’opposition Ahmed Abdallah Sambi, la suspension de la Cour Constitutionnelle ou encore la modification de l’actuel référendum. Grâce à cette dernière réforme, il pourrait briguer un second mandat consécutif à la tête des Comores.

Source : voaafrique.com