Fatima Mze Saïd, franco-comorienne s’est rendue aux Comores pour assister à un mariage. Très impliquée pour le respect de la démocratie, elle est accusée de diffamation par le délégué de la défense, Youssoufa Mohamed Ali.
Détenue depuis le 22 juillet dans la maison d’arrêt de Moroni, Fatima Mze Saïd apprend le motif de sa détention une semaine plus tard, dépassant le délai de 48h de garde à vue prévue par la loi.
Accusée de diffamation par Youssoufa Mohamed Ali, le juge d’instruction l’inculpe le lendemain et la place en détention provisoire. La maman de 4 enfants est très impliquée dans la vie associative. Militante, elle s’engage pour le respect de la démocratie aux Comores.
"Elle milite en tant que citoyenne, je l’ai toujours connu dans des collectifs pour les citoyens, elle a une parole libre et s’engage dans des causes qui lui paraissent importantes" témoigne son ami Guillaume Aribaud. Cette arrestation serait selon ses proches, non justifiée, mais simplement pour faire taire les voix dissidentes.
À La Réunion, les associations se mobilisent pour demander sa libération. "On demande le soutien de l’ensemble des Réunionnais. C’est une personne qui oeuvre ici, qui travaille dans le domaine du social. On a besoin d’elle !" répond de façon émouvante Julie pontalba, Présidente du mouvement réunionnais pour la paix.
Ses avocats espèrent obtenir une audience avec le juge d’instruction dans les plus brefs délais et que la procédure judiciaire soit enfin respectée.