L’île comorienne d’Anjouan est actuellement en proie à une déforestation massive et à une disparition accélérée de certaines espèces animales peuplant ses forêts.
L’historien Fouad Ahmed, travaillant de concert avec des jeunes diplômés locaux, « lance un cri d’alarme et fait appel au Gouvernorat de l’Île d’Anjouan et au gouvernement de l’Union pour réagir sans tarder », relaie La Gazette des Comores. L’île comorienne est actuellement menacée par une déforestation massive, provoquant des « résultats très choquants comme la disparition de certaines espèces animales », explique le quotidien comorien, qui fait également état d’un manque criant d’eau et d’une chaleur très intense surtout dans le sud de Nyoumakélé et dans la capitale.
Réputé pour sa fraicheur provenant de la couverture verte de Mchakojou, le cirque de Bazimini ne serait plus aujourd’hui que l’ombre de lui-même, les montagnes étant dégarnies de forêts et les eaux souterraines desséchées.
De sérieuses menaces pèsent ainsi sur « la couverture verte de Mchakojou et la zone forestière de la cuvette, c’est-à-dire le pied du mont Tringui et le lac Dzialandzé », détaille un rapport établi par l’historien Fouad Ahmed, qui a coaché des étudiants en géographie et en tourisme.
A l’heure actuelle, c’est toute la forêt anjouanaise qui est en danger du fait de l’abattage des arbres et des feux de brousse, indiquent les jeunes diplômés de l’île qui suggèrent la mise en place d’un vaste programme de reboisement dès l’année prochaine.
« Les exécutifs doivent rapidement mettre en place une stratégie de reforestation. Ils doivent décréter l’an 2014 comme l’année de l’arbre, et procéder à des opérations de replantation forte et massive, 2015, l’année de l’eau et 2016 l’année de la forêt dense », préconisent ces jeunes intellectuels dans des déclarations rapportées par La Gazette des Comores.
« Il y a une forte diminution des mangues et d’autres fruits. Les roussettes qui s’alimentaient par les fruits, feuilles et fleurs de capoquiers, badamiers (…) toute l’année, envahissent ces derniers temps les fruits consommables », or, « en général, cette espèce de chauves-souris se nourrissait à travers ces arbres précités. Mais la faute est à l’homme déforesteur et non à la nature », détaillent encore ces jeunes.
Et ils ajoutent que « plus de 60% des mangues sont consommées par des roussettes », l’une des espèces qui pourraient créer une attraction touristique et générer une rentrée de devises dans les caisses de l’Etat. Car il n’y a « Pas de tourisme sans faune ni flore », insiste Fatima Zaharat, diplômée en tourisme de l’UDC, site de Patsy-Anjouan.