Malgré les contestations aux Comores, Azali Assoumani a ravi un nouveau mandat. Le président de la commission de l’Union africaine a même félicité sa victoire.
La Cour suprême des Comores a rendu officielle la réélection d’Azali Assoumani, le 24 janvier. Dès le 25 janvier, l’Union africaine a reconnu sa réussite aux élections. Le gouvernement comorien a reçu avec enthousiasme les félicitations de l’organisation africaine.
Le porte-parole du gouvernement, Houmed Msaidié, a demandé à l’opposition de prioriser les discussions pour la préparation des prochains scrutins. "Quant à l’aspect d’appeler toutes les parties au dialogue, le président Azali a toujours tendu la main à ses adversaires pour discuter de tout, y compris de ces élections-là. Mais, n’empêche qu’il y a des élections en vue, des élections législatives et des communes, l’occasion encore de nous revoir et d’autres sujets qui peuvent toujours nous réunir pour parler de l’avenir de notre cher pays à tous",a déclaré l’officiel comorien.
Le camp d’en face ne l’entend pas de cette manière, Daoudou Abdallah Mohamed, à la tête du parti Orange a tenu à honorer les "institutions qui se respectent et qui ont demandé des explications sur les incohérences relevées". Pour le cas de l’Union africaine, le candidat, arrivé en troisième position de l’élection présidentielle, déclare ne pas faire confiance en l’organisation.
Amer, le leader du parti Orange n’a pas épargné l’UA, selon lui, l’Union africaine a malheureusement donné un exemple peu favorable. Un président de l’Union africaine peut falsifier des élections en toute impunité, laissant la commission approuver de telles pratiques. "Ça, c’est l’image que Moussa Faki a donné aux pays africains", a déploré le membre de l’opposition. L’homme politique a promis de changer les choses, s’il monte au pouvoir : "le jour où j’accéderai à la magistrature suprême de mon pays, j’enclencherai les procédures de retrait de notre pays dans cette organisation qui est devenue un club d’amis qui s’entraident".
Les cinq candidats malheureux à la présidentielle ont fait savoir qu’ils ne cesseront de réfuter la victoire d’Azali. Ils vont utiliser les voies légales et diplomatiques pour faire entendre leur voix.