Au cœur du conflit, des questions importantes telles que le paiement de la vignette, le coût du futur permis biométrique, et l’état déplorable des routes dans l’archipel.
Aux Comores, le bras de fer entre le gouvernement et le syndicat Usukani wa Masiwa se poursuit sans relâche. Bien que les deux parties laissent la porte ouverte au dialogue, le syndicat maintient sa décision d’entamer une grève illimitée à compter du 2 septembre. Parmi les principales revendications, des transporteurs figurent l’obligation du paiement de la vignette, le coût anticipé du nouveau permis de conduire biométrique, ainsi que l’état préoccupant des infrastructures routières.
Mahamoud Fakridine, le ministre de l’Intérieur, insiste sur le fait que la vignette est une obligation légale, déjà respectée par la majorité des conducteurs du pays. Il a également averti les grévistes contre toute tentative d’entraver le droit au travail. "Ce que nous craignons c’est la manipulation faite par les réseaux sociaux, les médias, ou des gens de mauvaise foi. L’État a, lui aussi, le devoir de permettre aux citoyens ou travailleurs qui veulent travailler qu’on puisse les laisser travailler", a-t-il déclaré.
Les transporteurs, de leur côté, jugent injuste de devoir payer la vignette si tard dans l’année, surtout avec l’état de délabrement de certaines routes. Ils réaffirment leur détermination à poursuivre la grève : "Nous défendons nos droits et nous irons jusqu’au bout. Nous sommes dans notre bon droit. Nous ne bloquerons aucune route, mais pour ceux d’entre nous qui ne peuvent pas payer la vignette, nos voitures ne circuleront pas", ont-ils expliqué. Et d’ajouter : "Chaque fois qu’on nous sollicitera pour le dialogue, nous irons défendre nos droits."
Le gouvernement, quant à lui, a nié les rumeurs selon lesquelles le coût du futur permis biométrique serait de 200 000 francs. Il a précisé que le tarif n’a pas encore été fixé. Il a accepté de supprimer les pénalités de retard pour le paiement de la vignette, mais a réaffirmé que cette taxe demeure obligatoire pour tous les usagers.
Source : Rfi.fr/fr