Face à la résurgence de l’épidémie de paludisme, une nouvelle campagne a été lancée pour tenter d’enrayer ce fléau.
Le Dr Affane Bacar, coordonnateur du programme de lutte contre le paludisme, a confié que la situation est dans le rouge, depuis 2017. En effet, l’épidémie fait son retour dans la principale île des Comores, la Grande-Comore. Une campagne est alors initiée afin de stopper la propagation de la maladie. Elle vise cette fois la totalité du territoire de la Grande-Comore pour un objectif zéro paludisme en 2021, a lancé le Dr Affane Bacar, coordonnateur du programme de lutte contre l’épidémie. Une première campagne lancée en 2013 a permis de couvrir 60% de la population. En 2018, la situation s’est empirée avec 19 600 cas de paludisme et huit décès recensés. Pour les six premiers mois de cette année, les autorités ont déjà relevé 16 142 cas.
Selon le Dr Hafidhou Mohamed, cette rechute résulte du faible taux de couverture du programme, au non-usage systématique de moustiquaires. Il dénonce également une campagne de rumeurs malveillantes contre un médicament chinois et, surtout, aux ratés du système de surveillance du plan. "Nous craignons aujourd’hui que la persistance du paludisme à la Grande-Comore ne déstabilise les autres îles, mais aussi les pays de la sous-région", a déclaré le chercheur sur le récit du Figaro.
Considéré comme éradiqué à Anjouan et Mohéli, le paludisme progresse depuis près de trois ans sur la troisième île des Comores. Le Dr Hafidhou Mohamed parle d’une situation dans le rouge depuis 2017. Grâce à un nouveau traitement connu des spécialistes sous le nom de dihydroartémisinine-pipéraquine, le taux de la population porteuse de la maladie est passé de 23% à 0,3%. Il est à noter que la malaria est la première cause de morbidité dans le pays.
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