A Moroni, les lycéens ont mis fin à leur grève suite à l’engagement du ministre de l’Education nationale à respecter le protocole d’accord signé avec les enseignants. Ce consensus a sonné la fin de la prise d’otage.
Pris en otage par des
élèves grévistes au lycée Said Mohamed Cheick à Moroni, mercredi matin vers 9 heures, le ministre comorien de l’Education nationale, Dr Abdoulkarim Mohamed, a recouvré la liberté dans l’après-midi au bout de cinq heures de négociations.
Des négociations qui se sont débouchées également sur un accord de fin de conflit. Selon Comores Actualités, le Dr Abdoulkarim Mohamed a été relâché par « ses ravisseurs » après s’être engagé à mettre en œuvre le protocole d’accord signé avec les enseignants et à mener de bout en bout l’année scolaire, sans interruption.
Cinq autres otages, dont le commissaire Mfoihaya, chef des services de renseignements, et quatre membres de son cabinet ont également été libérés par les élèves.
Le ministre comorien de l’Education nationale a été retenu en captivité dans le bureau du proviseur alors qu’il tentait de négocier avec les lycéens grévistes, qui ont également dégonflé les pneus de son véhicule.
Immédiatement, les gendarmes se sont rendus sur place mais n’ont pu intervenir, au risque de voir le ministre passé à tabac par ses kidnappeurs. Une tentative de négociations a ensuite été lancée, ce qui a permis à deux hauts gradés de la Gendarmerie dont le Colonel Rafick d’accéder à l’intérieur de l’établissement aux alentours de 12 heures.
Deux heures plus tard, « un compromis est obtenu à l’arraché ». En effet, le ministre a réitéré son « engagement », qui prévoit notamment la mise en place d’un nouveau calendrier permettant aux élèves du primaire et du secondaire de rattraper les semaines de cours perdues, comme le précise Comores Info.
Par conséquent, les élèves grévistes ont décidé de mettre fin à leur mouvement de grève mercredi après-midi et les cours devront reprendre normalement dès ce jeudi matin. Pour rappel, la grogne des lycéens comoriens, entamée lundi, avait été durement réprimée par les forces de l’ordre locales mardi. Résultat : plus de 150 élèves ont été interpellés et une dizaine d’autres blessés.