La construction prochaine de trois centrales solaires entre dans le cadre du plan de mise en œuvre de la politique énergétique des Comores adopté en 2017.
Aux Comores, les autorités comptent diversifier les sources énergétiques et mettre un terme aux difficultés posées par l’incapacité à faire rouler les centrales thermiques très coûteuses. Le pays souhaite ainsi se tourner vers le mix énergétique total d’ici à 2026.
Pour ce faire, la construction prochaine de trois centrales solaires a été annoncée, rapporte Le Journal de Mayotte. Une enveloppe de 19 milliards de francs comoriens (plus de 39 millions d’euros) a été allouée par la banque mondiale, dont la moitié servira à financer les travaux des futures centrales.
Mohamed Djounaid, directeur général de la Société nationale d’électricité des Comores (Sonelec), a apporté plus de précision sur ce projet. "C’est un passage obligé pour, d’un côté, faire respecter les engagements du pays en matière environnemental et, de l’autre, réduire les coûts d’exploitation de nos centrales thermiques", a-t-il justifié.
La construction de ces trois centrales a commencé il y a quelques jours aux Comores. Dans les détails, la capacité cumulée est projetée à 9 mégawatts : Grande-Comores (6 mégas), Anjouan (2 mégas) et Mohéli (1 méga). Le pays utilise trois mini-centrales solaires dans les trois îles avec une capacité de près de 5 mégawatts
Par ailleurs, un projet de loi portant libéralisation du secteur de l’énergie est en examen à l’Assemblée nationale. Le but est d’autoriser l’existence de fournisseurs d’énergie (autre que la société publique) pour assurer une autosuffisance énergétique et favoriser de nouvelles filières dans le secteur. En effet, les besoins en électricité sur l’île se situent entre 20 et 40 mégawatts alors que la société publique n’en produit que moins de 15 mégawatts cumulés dans les trois îles avec des coupures régulières du courant.
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