Mairie et école primaire saccagées, des maisons incendiées et plus de 1 000 villageois déplacés…Tel est le bilan des violents affrontements entre le village comorien de Bazimini et celui de Koki.
Aux Comores, les villages anjouanais de Bazimini et de Koki sont restés sous très haute tension depuis près d’une semaine. Tout a commencé après qu’un certain Idriss Abdou, un jeune marié de 24 ans, originaire de Bazimini, ait été tué à coup de pierre mercredi dernier. Son agresseur, de la localité voisine de Koki, « s’est évaporé dans la forêt », après l’incident, indique La Gazette des Comores sur son site internet.
Le corps du jeune homme a été enterré vendredi mais pendant que ses proches se rendaient à ses funérailles, une grande partie des habitants de Bazimini ont décidé de venger sa mort en prenant d’assaut Koki.
Des échanges très violents ont alors éclaté. Les assaillants ont incendié des maisons et saccagé entièrement la mairie et l’école primaire du village, obligeant les policiers de Koki à intervenir mais à leur arrivée, ils ont été à leur tour caillassés.
Un blessé est à déplorer du côté de la police et plusieurs autres dans les rangs des instigateurs, dont un adolescent de 14 ans.
« Un militaire est gravement blessé lors des jets de pierres. Et ils ont usé de leur gaz lacrymogène, pour disperser les protagonistes, mais les deux villages sont restés sous tension durant des heures », a relaté un jeune villageois.
« Les forces de l’ordre ont mis le désordre », a encore ajouté ce dernier, affirmant qu’une femme a été blessée par balle durant l’intervention de la police et qu’un enfant de 3 ans a failli succomber aux effets du gaz lacrymogène.
Les tensions entre les deux localités se sont poursuivies durant tout le weekend, indique encore La Gazette des Comores, obligeant près de 1 000 villageois à fuir leurs habitations. Jusqu’à hier, la police de Koki aurait déjà procédé à 25 interpellations.