L’opposition intensifie ses démarches aux Comores. Daoudou Abdallah Mohamed, arrivé troisième lors du scrutin, a choisi de porter son recours devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.
Aux Comores, l’opposition met en doute la validité de la victoire d’Azali Assoumani, proclamée par la Cour suprême dès le premier tour en janvier dernier. Daoudou Abdallah Mohamed, classé troisième lors du scrutin, a décidé de franchir une nouvelle étape en saisissant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.
Dans sa requête, le candidat sollicite une expertise approfondie du déroulement du scrutin. L’objectif est d’obtenir l’annulation totale des élections présidentielles ainsi que celles des gouverneurs. Son avocat, Me Saïd Larifou, déplore le manque de considération de la Cour suprême des Comores pour les éléments de preuve fournis par les opposants d’Azali. Il exprime sa confiance dans la quête de la vérité sur le déroulement du scrutin : "Nous osons espérer obtenir une réponse favorable pour que la vérité soit dite, établie sur ce scrutin."
Bien que l’initiative de Daoudou Abdallah Mohamed soit individuelle, il assure que ses quatre autres adversaires dans l’élection présidentielle la soutiennent pleinement. Sur le plan diplomatique, une démarche a également été entreprise auprès d’institutions telles que l’Union européenne et la Sadec. Une demande d’enquête indépendante a été formulée. Des courriers ont été envoyés à des pays amis et partenaires pour organiser "de nouvelles élections avec un nouvel cadre, voire avec un gouvernement de mission."
Plusieurs nations, y compris la Russie, la Chine et la Turquie, ont déjà officialisé la victoire d’Azali Assoumani. De leur côté, les opposants prétendent avoir envoyé des courriers pour rectifier cette perception, faisant valoir que ces pays ne disposaient pas de toutes les informations concernant les fraudes constatées.
Source : Rfi.fr