Les heurts ont entraîné un décès et six blessés. L’opposition dénonce des fraudes massives et réclame l’annulation du scrutin.
Les heurts ont débuté mardi soir après l’annonce des résultats électoraux. Selon le Dr Djabir Ibrahim, chef du service des urgences de l’hôpital El Maarouf, à Moroni, un jeune homme de 21 ans a perdu la vie, probablement suite à des tirs de balles, tandis que six autres ont été blessés. L’un d’entre eux se trouve dans un état critique. Les affrontements entre des groupes de jeunes et les forces de l’ordre persistent, avec des actes de vandalisme, incendies de bâtiments officiels. Des barrages improvisés ont été dressés sur les routes. Mercredi soir, les tensions ont conduit à l’instauration d’un couvre-feu nocturne sur les trois îles du pays (Grande-Comore, Anjouan et Mohéli).
Le président réélu, Azali Assoumani, a remporté le scrutin avec 62,97 % des voix. Cependant, le taux de participation au scrutin, évaluée à 16,30 %, est faible participation. L’opposition, dénonçant des "fraudes grossières" et des "bourrages d’urnes", exige l’annulation du scrutin et appelle à des manifestations populaires. "Il faut que ce pays redevienne normal. Ce mépris d’Azali Assoumani et ses affidés doit cesser", a lancé un candidat de l’opposition.
Face à cette situation, l’ONU a lancé un appel "au calme", exhortant les autorités comoriennes à protéger le droit de manifester et à respecter les principes démocratiques. Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme appelle également les manifestants à éviter la violence.
Source : France24.com