La nuit de dimanche à lundi était particulièrement mouvementée à Anjouan aux Comores. Une situation qui a obligé les forces de l’ordre comoriennes à intervenir lundi matin.
Coups de feu, rues bloquées par des barricades, faites d’arbres abattus, dressées dans la nuit, les habitants de l’île d’Anjouan ont vécu dans une angoisse permanente dans la nuit de dimanche à lundi. Les forces de l’ordre comoriennes se sont rendues sur place lundi afin de dégager les barrières et rendre les voies publiques accessibles à la population. "Ça a commencé vers 4h du matin et ça a duré pendant près de trois heures, on a entendu des tirs, des tirs...", a confié un habitant de la ville cité par la1ere.francetvinfo.fr. Fort heureusement, aucun blessé par balle ni des victimes n’ont été déplorés.
Depuis plusieurs mois, les Comores connaissent une situation politique très tendue. Le président Azali Assoumani a dernièrement fait arrêter des dizaines de membres de l’opposition, dont l’ancien président de l’archipel Abdallah Sambi, inculpé dans une affaire de corruption. Selon les informations reprises par RFI, des slogans réclamant la libération de ce dernier ont été criés par les émeutiers. De son côté, le Journal de Mayotte rapporte que les manifestants ont brûlé des portraits à l’effigie du président comorien. Pour l’union de l’opposition, la situation traduit uniquement un ras-le-bol général.
Le contexte ramène déjà vers les élections présidentielles prévues en 2021. Tous les 5 ans en effet, la magistrature suprême revient à une des trois îles à l’issue de primaires. Après le grand-comorien Azali Assoumani, le tour revient à Anjouan.
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