Malgré la contestation en vague par les 12 candidats de l’opposition, la Cour suprême a validé la réélection d’Azali Assoumani aux Comores.
Mardi 2 avril, la Cour suprême a validé que le président sortant, Azali Assoumani a été réélu à sa propre succession à l’élection présidentielle aux Comores. Avec 59,09 % des suffrages, il a devancé les autres candidats et a été réélu dès le premier tour. L’opposant, Mahamoudou Ahamada est arrivé à la seconde place avec 15,72%, très loin derrière lui, selon Le Figaro. "Ayant obtenu la majorité absolue, Azali Assoumani est proclamé président de la République", a déclaré le président de la Cour suprême, Harmia Ahmed.
Contestée depuis le début par les 12 autres candidats, cette élection est considérée comme une mascarade et un hold-up, ont-ils déclaré. Pareillement, les membres de la société civile, de nombreux observateurs étrangers ainsi que l’Union africaine ou UA ont tous confirmé des irrégularités.
Et les mouvements de contestation ont déjà commencé après l’annonce des résultats provisoires conduisant jeudi à une fusillade militaire et à l’interpellation du colonel Soilihi Mohamed. Ce dernier est ainsi accusé d’avoir voulu "mettre en place un gouvernement parallèle", selon une source gouvernementale.
Jugée pour le régime, la Cour suprême n’inspire pas confiance à l’opposition qui n’a déposé aucun recours. Elle a pourtant exigée une nouvelle élection présidentielle "dans les plus brefs délais".
De son côté, le directeur de campagne du président sortant, Ali Houmed Msaidi s’est dit satisfait des résultats ainsi que de leur victoire validée par cette Cour suprême.
Pourtant, pour sortir de la crise actuelle, il a aussi souligné être prêt à discuter avec l’opposition, "si elle le demande, nous sommes disponibles", a-t-il annoncé devant la presse. Par ailleurs, le président Azali Assoumani prévoit une modification de la constitution qui lui permettra de rester au pouvoir jusqu’en 2029.
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