Le 06 août dernier, un décret a confirmé les nouvelles attributions du fils aîné d’Assoumani. Cette décision lui confie des pouvoirs étendus, spécifiquement l’évaluation des ministères, les sociétés d’État et la gestion des crises.
La nouvelle a fait réagir aux Comores, l’opposition n’a pas hésité à critiquer avec virulence les nouvelles responsabilités de Nour El Fath Azali.
Au début du mois de juillet, Azali Assoumani, a nommé son fils au poste de Secrétaire général. Le 06 août dernier, un décret a mis en lumière les nouvelles prérogatives de fils du président comorien. Les membres de l’opposition ont tout de suite qualifié cette nouvelle mesure comme la concentration du pouvoir entre les mains de la famille présidentielle.
Face à ces voix réprobatrices, Abdou Elwahab Msa Bacar, a tenu à s’expliquer.
Le consultant juridique du président, a indiqué que cette récente modification est en conformité avec la Constitution. Il a souligné qu’il s’agit d’un changement structurel prévu par le cadre constitutionnel.
"Tout ça n’est pas nouveau. Le mérite de ce texte, c’est d’avoir clarifié ses missions. Le secrétaire général du gouvernement n’a jamais été supérieur au ministre qui est un organe politique qui est prévu par la Constitution. Le secrétaire général du gouvernement, il est là et ça a toujours été le cas dans les textes précédents, il a une mission de coordination et une mission d’évaluation. Aujourd’hui, ce sont juste des services qui sont dévolus au secrétaire général du gouvernement " a précisé le haut responsable.
Maître Saïd Larifou, avocat de profession et opposant politique, réfute farouchement ces explications et décrit un "transfert de pouvoir".
" Il faut désormais nommer Azali Assoumani, le sultan des Comores, le représentant d’Allah sur l’archipel de l’Union des Comores. Par ce décret de la honte, Azali attribue à son fils, qu’il a récemment nommé secrétaire général du gouvernement, des prérogatives présidentielles et constitutionnelles. Il a clairement concentré tous les pouvoirs et la gouvernance des Comores à sa famille ".
Les arrêtés gouvernementaux présentés par les ministres doivent passer par Nour El Fath Azali avant d’être publié au Journal officiel. Ces nouvelles fonctions provoquent plusieurs remarques, certains parlent de "l’émergence d’un président bis".