Comores : ouverture du procès de l’ancien président Sambi ce lundi

Procès sous haute surveillance

Le procès hautement surveillé de l’ancien président comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi s’ouvre ce lundi au mercredi 23 novembre devant la Cour de sûreté de l’Etat à Moroni. L’ancien chef de l’Etat se présentera devant la justice où il est accusé de corruption et détournements de fonds publics requalifiés en haute trahison présumée. Les faits qui lui sont reprochés ont été commis dans l’exercice de ses fonctions, a souligné la justice comorienne. Il est le premier chef d’Etat des Comores à être jugé depuis l’indépendance du pays en 1975. Face au risque d’éventuels débordements aux abords du palais de justice de Moroni, un important dispositif de sécurité a été mis en place, rapporte Le Journal de Mayotte. La zone a été quadrillée par les forces de l’ordre et un périmètre de sécurité a été créé permettant uniquement aux avocats, aux inculpés et à leurs proches ainsi qu’aux journalistes d’y accéder.

Des faits commis durant l’exercice de ses fonctions

Deux anciens vice-présidents ainsi que cinq étrangers, dont l’homme d’affaires franco-syrien Bachar Kiwan sont également jugés aux côtés de l’ancien président comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Au total, quinze personnes ont été inculpées dans cette affaire, dont cinq étrangers. Parmi eux figure Bachar Kiwan, considéré comme le chef d’orchestre des opérations de vente de passeports. Les faits reprochés à l’ancien dirigeant comorien ont été commis dans l’exercice de ses fonctions. Durant ce procès très attendu aux Comores, la justice espère lever le voile sur ce programme de citoyenneté économique. L’audience devra également permettre de déterminer les responsabilités des uns et des autres, tout en évaluant le préjudice financier et moral. La justice espère surtout connaître les ramifications des systèmes de vente de passeports à l’international qui auraient laissé un manque à gagner de plus d’un milliard d’euro.

Lire toute l’actualité aux Comores