Le président des Comores, Azali Assoumani, est candidat à sa propre succession le 24 mars prochain.
Les proches d’Azali Assoumani ont assuré le jeudi 7 mars que le président a échappé à une "tentative d’assassinat" à Anjouan. L’opposition, de son côté, n’y croit pas du tout et évoque un "faux attentat". Comme le rapporte l’Express de Madagascar, Houmed Msaidie, le directeur de campagne de M. Assoumani a raconté les faits à la presse française. "Des gens au sommet d’une montagne ont placé de la dynamite qu’ils ont faits exploser, ce qui a provoqué des éboulements", lors du passage du convoi du Chef de l’archipel selon lui.
La voiture du président se serait arrêtée à temps, et personne n’a été blessé. Le proche d’Azali Assoumani explique que des fils reliés à la dynamite ont été retrouvés sur les lieux. Des photos ont même été transmises par un gendarme à la presse, montrant des branchages et rochers qui bloquaient la route. Houmed Msaidie estime que cette "tentative d’assassinat", a pour but d’empêcher la présidentielle du 24 mars. "Les élections auront bien lieu malgré les intimidations", promet-il.
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L’opposition, de son côté, n’y voit que du cinéma. Que cet attentat n’était "pas du tout crédible". Pour Ibrahim Mohamed Soulé, directeur de campagne du parti d’opposition Juwa, le pouvoir crée des faux attentats ou de faux incidents pour emprisonner des personnes à tort, et pour empêcher certains de participer aux élections.
Depuis des mois, l’ambiance est très tendue aux Comores. Au mois d’octobre, des rebelles opposés à Azali Assoumani, venus de la Grande-Comore et ont affronté l’armée à Anjouan.
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