Depuis ce matin, le ministre comorien de l’Education nationale est retenu en otage par des élèves grévistes dans les locaux du lycée Said Mohamed Cheick à Moroni. Les négociations sont en cours en vue de le libérer.
La grève des lycéens qui secoue la capitale des Comores depuis lundi a pris une tournure inattendue ce mercredi matin. Venu engager une tentative de dialogue au lendemain d’une journée mouvementée, le ministre de l’Education nationale, accompagné du chef des services de renseignements et de quatre membres de son cabinet, a été pris en otage par des élèves grévistes ce mercredi matin aux alentours de 9 heures locales dans les locaux du lycée Said Mohamed Cheick à Moroni, révèle Comores Infos.
Les quatre responsables comoriens sont tombés aux mains d’un groupe de lycéens en furie, qui menacent actuellement de « passer à tabac le ministre si les gendarmes franchissent la porte du lycée Said Mohamed Cheick ».
En effet, les gendarmes ont immédiatement quadrillé l’établissement suite à cette prise d’otage. A l’heure actuelle, ils seraient prêts à intervenir et n’attendent que le feu vert de leurs brigades respectives.
Mais pour l’instant, les forces de l’ordre privilégient les négociations et ne procéderont au recours à la force qu’en dernier ressort. « Les gendarmes ont encerclé le lycée et sont prêts à intervenir mais il y aurait une médiation pour libérer les otages sans utiliser la force », rapporte Comores Infos.
A noter que les élèves du lycée de Moroni étaient massivement descendus dans la rue lundi 1er mars pour crier leur ras-le-bol face au bras de fer qui oppose les enseignants du public au Gouvernement. Une grève à laquelle se sont associés leurs camarades des autres établissements publics et privés.
Le même jour, ce mouvement a tourné en violents affrontements à l’issue desquels 150 élèves ont été arrêtés et une dizaine d’autres blessés, dont un grièvement.