Denis Closon/ISOPIX/SIPA
Le 10 février, la production de passeports aux Comores a été suspendue après l’inculpation de cinq individus. Parmi eux, le chef de la police nationale est accusé d’être impliqué dans un réseau de falsification de documents officiels.
La production de passeports aux Comores est suspendue depuis le 10 février après l’inculpation de cinq personnes, dont le chef de la police nationale, pour falsification de documents officiels. Devant le bureau d’immigration, un policier confirme que l’émission des passeports est bloquée sans indication de reprise. Le directeur de la police et un haut cadre du ministère de l’Intérieur font l’objet d’un contrôle judiciaire, assorti d’une interdiction de quitter la Grande-Comore. Dans la soirée du dimanche 9 février, le ministre de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud, a confirmé dans une note d’information que "cinq personnes sont inculpées et placées sous contrôle judiciaire du chef de faux et usage de faux de documents administratifs relatifs à la confection de passeports de l’Union des Comores", rapportent les médias français comme Le Monde.
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En plus des hauts responsables interpellés, trois employés de la société Semlex, un opérateur technique, ont également été mis en cause dans cette affaire de fraude aux passeports. Selon une source judiciaire, les fraudeurs conservaient le numéro d’identification national mais modifiaient l’identité et la date de naissance pour attribuer le document à une autre personne. Le ministre de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud, n’a pas répondu aux questions sur l’ampleur du trafic. Un lot de passeports falsifiés a été découvert à l’étranger, entraînant l’ouverture d’une enquête. Une seconde affaire impliquant des passeports délivrés sans procédure légale fait également l’objet d’investigations. Le procureur Abdou Ismaïl n’a pas souhaité commenter.
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