Aux Comores, certaines régions sont privées de courant durant 16 heures en plein mois de ramadan.
Pour la première fois en 8 ans, la population aux Comores est confrontée à des coupures d’électricité. Les zones Est et Nord-ouest de l’île de Ngazidja (Grande-Comores) sont privées de courant pendant 16 heures. La capitale Moroni n’est pas concernée par les délestages alors que la situation semble stable à Mwali (Moheli).
Pour couvrir les besoins en énergies, l’île a besoin de 18 mégawatts à Ngazidja et de 7 mégawatts à Anjouan. Pourtant, à l’heure actuelle, ces chiffres sont respectivement à 9 et 4 mégawatts, rapporte Le Journal de Mayotte. La Sonelec (Société nationale de l’électricité des Comores) a justifié ce délestage en évoquant "un plan de révision des générateurs", selon une source.
Soilihi Mohamed Djounaid, directeur général de la société publique d’électricité s’est exprimé sur cette situation durant son déplacement à Anjouan. Il a reconnu un retard de livraison de pièces de rechange pour remettre en état plusieurs groupes dans les principales centrales thermiques du pays. "Cela aura un impact sur le calendrier d’approvisionnement du courant", a-t-il renchéri.
Les responsables n’ont donné aucune date de retour à la normale. "Nous révisons les groupes, la situation sera stabilisée. Nous ne pouvons pas conformer une date précise, le travail se poursuit", a confié un agent du département de la maintenance. Ce dernier a souligné que le gouvernement a décidé de ne pas acquérir de nouveaux groupes électrogènes pour fournir de l’électricité 24h/24h à la population.
En raison des couts d’exploitation élevés, le prix du kilowattheure devrait revenir à 400 francs (0,8 euro). Une subvention régulière de plus de 10 milliards de francs est régulièrement apportée par l’Etat pour compenser et maintenir un prix acceptable pour la population. Depuis juin 2022, le prix est passé de 132 (0,2 euro) à 198 francs (0,4 euro) depuis juin 2022.
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