Une conférence des donateurs est organisée, à Moroni (Comores). Une initiative dénoncée par l’opposition.
Pour organiser en grande pompe cette conférence, le chef de l’Etat a dépensé plus d’un million d’euros pour le déplacement des plus hautes autorités du pays et plusieurs autres frais. Un montant fortement dénoncé par l’opposition qui a indiqué qu’il n’y aura que des fausses promesses.
Sous l’égide de la Banque mondiale, une conférence des donateurs a été organisée, à Moroni (Comores), rapporte L’Express de Madagascar. Outre les partenaires institutionnels, des investisseurs privés ont été aussi présents à cet événement. Selon les informations, l’objectif est de les séduire pour soutenir différents projets qui structurent le pays.
Effectivement, les Comores, un archipel qui n’a jamais pu assurer son développement, ont une "économie vulnérable". Des retards dans plusieurs domaines sont constatés dans cette nation de 760 000 habitants. Selon les derniers chiffres de 2012, des défaillances sont constatées dans l’énergie, la santé, l’éducation. Le revenu par habitant reste très faible et un tiers des enfants souffrent de la malnutrition.
Côté échange commercial, les Comores exportent peu, essentiellement des produits agricoles comme le girofle, la vanille et l’ylang-ylang. Ainsi, ils ont besoin de l’aide budgétaire de ses partenaires et les transferts d’argent de l’immense diaspora. Dans le cas contraire, Moroni serait en quasi-faillite en permanence. Par ailleurs, à cause de la corruption le climat des affaires est déplorable.
Le Président comorien, Azali Assounami, souhaite ainsi apporter un grand changement à cette situation. Pour faire de l’Union des Comores un pays émergent en une décennie, il a fait élaborer un ensemble de grands chantiers, avec l’aide du PNUD et de la Banque mondiale.
Le ministre comorien de l’Economie a promis de son côté de travailler pour une amélioration du climat des affaires. Il a annoncé être à l’écoute des investisseurs et ne pas exclure la création de zone franche.