La vaccination contre la Covid-19 est rendue obligatoire depuis jeudi 23 décembre aux Comores. Par peur des contrôles, les rues de Moroni sont désertées.
Face à une propagation rapide de l’épidémie de coronavirus, le président des Comores, Azali Assoumani, a publié un décret rendant obligatoire la vaccination contre la Covid-19 mercredi 22 décembre.
Le texte stipule que cinq jours de congé payés ont été octroyés pour permettre à tous de rentrer dans leurs localités d’origine et recevoir le vaccin. Les forces de l’ordre ont commencé à contrôler les cartes de vaccination de toute personne majeure, depuis jeudi 23 décembre. Celui ou celle qui n’a pas sa carte à jour, est emmené, à la gendarmerie pour recevoir la dose.
Cette décision du chef de l’Etat ne fait pas l’unanimité sur l’île, et malgré les contrôles stricts et souvent inopinés, certains habitants refusent toujours l’injection, selon RFI. Sur les réseaux sociaux, des voix s’élèvent pour dénoncer le non-respect des règles d’efficacité du vaccin.
Les contrevenants ont indiqué qu’aucun test n’est réalisé avant de se faire vacciner alors qu’il faut être sûr de ne pas avoir le virus. "Moi, je ne suis pas vacciné, car ’ici aux Comores, on ne sait même pas quel est son état de santé. Et maintenant, le gouvernement nous poursuit pour nous vacciner ? Si je les vois, je fuis", a souligné un habitant .
Les récalcitrants ont également évoqué une question de liberté individuelle. L’un d’entre eux a précisé qu’il n’est pas malade, donc il ne va pas faire l’injection. L’homme ignore ce qu’il va faire face aux gendarmes "Mais tant que je suis en liberté, je n’irai pas me faire vacciner de moi-même", a-t-il précisé. Les contrôles devraient se poursuivre encore au moins 48 heures.