Emprisonné à son domicile, l’ancien président des Comores Sambi a écrit une lettre au président Azali Assoumani. Il y aborde sa défense contre les différents chefs d’accusation pesant sur lui.
Ahmed Abdallah Sambi, ancien Président des Comores, est emprisonné à son domicile depuis deux ans, alors que la durée légale était de 8 mois, relate RFI. Dans une lettre adressée au président Azali Assoumani le mois dernier, l’ex-président a plaidé son innocence face aux chefs d’accusation dont il fait l’objet. L’ancien président Sambi n’a pas hésité à parler de séquestration de dysfonctionnements du système judiciaire aux Comores, dans son courrier.
Le détenu a réfuté l’accusation de corruption. Selon Ahmed Abdallah Sambi, les supposés 135 millions de dollars (environ 120 millions d’euros) qui ont été perçus auraient laissé des traces de virement. D’ailleurs, il a remis en question un rapport parlementaire. L’ex-président a indiqué que ce dernier n’avait pas été validé par tous les députés chargés d’enquêter.
Dans sa lettre, l’ancien chef de l’État Sambi aborde également son état de santé qui se dégrade de plus en plus. Un juge lui aurait signé, le 2 janvier 2020, une ordonnance d’évacuation, mais elle n’a pas pu être appliquée, rapporte RFI.
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