Le procès contre l’ancien président des Comores Ahmed Abdallah Sambi a débuté lundi 21 novembre. Il est jugé pour "haute trahison" par la Cour de sûreté de l’Etat .
L’ancien président des Comores Ahmed Abdallah Sambi est jugé devant la Cour de sûreté de l’Etat pour "haute trahison".
Ce procès, qui a débuté lundi 21 novembre, porte sur un scandale de la "citoyenneté économique", impliquant la vente de passeports comoriens à des apatrides des pays du Golfe. A noter que l’accusé a déjà passé plus de 4 ans en détention provisoire alors que la limite légale est fixée à 8 mois.
Ahmed Abdallah Sambi est apparu affaibli à l’audience. Il a bataillé pour prendre la parole avant les débats. "La composition du tribunal est illégale, je ne veux pas être jugé par cette Cour", a-t-il lancé. Durant l’audience, la défense a demandé au président de la Cour, Omar Ben Ali, de se récuser pour avoir siégé au sein de la chambre d’accusation lors de l’instruction. Mais l’intéressé a rejeté cette demande en disant qu’il n’avait pas connaissance du fond de l’affaire.
L’ancien président de 64 ans ainsi que ses cinq avocats ont ainsi décidé de ne pas se présenter devant le tribunal mardi. Ahmed Abdallah Sambi a, par ailleurs, estimé la procédure biaisée. L’avocat belge Jan Fermon a dénoncé "une Cour qui n’a pas d’existence légale et devant laquelle aucun procès équitable n’était possible". Ses avocats ont tenu une conférence de presse à Moroni : "nous avons quitté l’audience parce que nous ne disposions pas de garanties d’un procès équitable", a réitéré Me Mahamoudou Ahamada. Selon le commissaire du gouvernement, Ali Mohamed Djounaid, le verdict sera connu "au plus tard" jeudi.
Sources : TV5 Monde, Jeune Afrique
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