L’homme qui a attaqué le président comorien, Azali Assoumani, lors d’une cérémonie funéraire, vendredi, est décédé pendant sa détention. Son acte et les circonstances de sa mort font désormais l’objet de deux enquêtes distinctes.
Vendredi après-midi, le président des Comores, Azali Assoumani, a été légèrement blessé lors d’une attaque à l’arme blanche pendant des funérailles à Salimani-Itsandra. L’assaillant, un militaire de 24 ans du nom d’Ahmed Abdou, a utilisé un couteau de cuisine pour blesser le chef d’État et une autre personne. Les forces de l’ordre présentes sur les lieux sont rapidement intervenues et ont maîtrisé le jeune homme, qui a ensuite été remis aux enquêteurs.
Le lendemain matin, alors que les enquêteurs s’apprêtaient à interroger l’agresseur, ils ont découvert son corps inanimé dans une salle d’isolement, rapportent les médias. Le jeune homme était placé dans cette pièce pour qu’il se calme après son interpellation, selon le procureur Ali Mohamed Djounaid. Un médecin dépêché sur place a constaté son décès.
Gendarme depuis deux ans, Ahmed Abdou n’était pas revenu à son travail après une permission de 24 heures, le 11 septembre. "Une enquête est en cours pour comprendre les circonstances ou les raisons qui ont poussé le jeune à vouloir attenter à la vie du président. Il y aura également une enquête qui va élucider les circonstances de sa mort", a fait savoir le procureur. Le magistrat a affirmé que le corps a été remis à sa famille. Cette dernière a déjà procédé à l’enterrement.