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La diaspora comorienne, représentant potentiellement jusqu’à 600 000 personnes, se voit exclue du scrutin.
Le dimanche 14 janvier, les électeurs aux Comores sont appelés aux urnes pour l’élection présidentielle. Cependant, la diaspora comorienne, avec jusqu’à 600 000 membres résidant en France, notamment à Marseille, a été exclue du processus électoral. Selon certains membres éminents, dont Said Larifou, cette exclusion porte atteinte à l’intégrité du processus démocratique. "Si une portion importante de la population est exclue de ce processus, donc il n’est pas démocratique. C’est un déni de démocratie", a lancé cet avocat et ancien candidat à la présidentielle exilé en France depuis 2019. Il a également critiqué le contrôle exclusif d’Azali Assoumani sur le processus électoral, affirmant que tant qu’il sera au pouvoir, le changement ne sera pas possible aux Comores.
L’avocate franco-comorienne Maliza Said Soilihi a déposé en septembre dernier un recours devant la Cour suprême des Comores pour réclamer le droit de vote pour la diaspora. Cependant, la requête a été rapidement rejetée. Maliza Said Soilihi déplore le non-respect des droits fondamentaux : "Elle se déclare soit incompétente, soit elle déclare la demande irrecevable." La juriste a mis en avant le refus persistant d’appliquer le dispositif législatif existant. "Tous les pouvoirs successifs ont peur de l’influence et du pouvoir que pourrait constituer la diaspora. Nous demandons juste le respect et la garantie de nos droits", a-t-elle ajouté.
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Le ministre de l’Agriculture, Houmed Msaidié, a indiqué que la Constitution actuelle des Comores ne prévoit pas le vote de la diaspora pour les élections présidentielles. Sur sa lancée, le porte-parole du gouvernement a expliqué que l’article 66 de la Constitution permet la représentation de la diaspora au niveau de l’Assemblée nationale. Il précise que la question est complexe et que, techniquement et politiquement, elle ne s’impose pas actuellement.
Source : Rfi.fr
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