A Moroni, des manifestantes se sont rassemblées devant la grande mosquée pour alerter les autorités sur la pénurie d’eau.
Aux Comores, l’eau se fait rare dans les foyers. Plusieurs femmes ont décidé de prendre la situation en main. Elles se sont données rendez-vous à la place Badjanani près de la mosquée de la capitale, un lieu très fréquenté le jour de la prière.
Cette mobilisation féminine a regroupé plus d’une centaine de participantes. Ces dernières sont venues avec des bouteilles sans eau, signe de la crise de l’eau qui frappe Moroni actuellement. Elles ont hurlé leur douleur de ne pas pouvoir disposer d’assez d’eau pour faire la cuisine ou faire la lessive. Les protestataires avaient l’intention de défiler dans les rues de la capitale. Leur projet a été stoppé par un important dispositif de gendarmes.
A Moroni, aucune goutte d’eau n’est distribuée à travers les tuyaux. Les revendeurs reçoivent directement l’eau qu’ils répartissent dans des bidons. La société nationale de distribution a précisé que ce manque est causé par la réparation des canalisations.
Pour calmer les esprits, des camions-citernes ont procédé à une distribution gratuite d’eau dans la ville, samedi dernier.
La tension n’est pas tombée pour autant, les manifestants qui se sont réunis dans un collectif sont toujours autant remontés. Le massif montagneux de la grande Comore est rempli d’eau, mais le manque de moyens empêche son arrivée dans les ménages comoriens.