La situation est encore tendue aux Comores après les élections présidentielles du dimanche 24 mars…
En fin de matinée du lundi 25 mars, internet et une partie du réseau téléphonique ont été volontairement coupés plusieurs heures aux Comores, rapporte RFI. Cette décision a été prise pour empêcher les images des manifestations sur les réseaux sociaux, commente le média comores-infos. Parallèlement, les forces de l’ordre étaient fortement déployées, des pick-up remplis de militaires, gendarmes, ou policiers circulaient partout.
Les candidats de l’opposition avaient lancé une marche pacifique. Les manifestants sont partis du QG du parti d’opposition Juwa, à La Coulée, rejoignant le marché Volovolo, Magudju et Comores Optique. Des dizaines de personnes ont rejoint le cortège.
La marche, qui devait rejoindre la place de l’Indépendance, a été bloquée à Comores Optique. Les autorités ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule.
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L’armée avait envahi Moroni dès dimanche après-midi, conseillant aux gens de rester chez eux. Il n’y avait plus de taxis, le réseau de télécommunications national a été coupé durant des heures, et plusieurs commerçants ont préféré fermer boutique.
Sur l’île d’Anjouan, dont la population est ouvertement hostile à Azali Assoumani, scénario plus tendu. L’armée avait dû intervenir lorsque les esprits se sont chauffés, et selon l’Observatoire des élections, une personne est morte dans les échauffourées, une dizaine blessés, et des bureaux de vote saccagés, etc.
Comores-infos assurent que même si internet a été coupé, plusieurs images des heurts ont pu fuiter.
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