Un mois après avoir été investi officiellement, le président comorien a sorti les noms des nouveaux ministres. Son fils a été nommé Secrétaire général du gouvernement.
Pour son nouveau mandat, Azali Assoumani a opté pour le renouveau. Le chef de l’État compte miser sur la nouvelle génération.
De l’ancien gouvernement, le ministre de l’Intérieur est le seul reconduit. Deux femmes ont été désignées ministres. Fatima Ahamada gère le ministère de l’Information. Elle officiera aussi comme porte-parole du gouvernement. Auparavant, ce nouveau membre du gouvernement officiait comme présentatrice à la télé nationale comorienne. Inayati Sidi sera à la tête du ministère de la Jeunesse.
Selon les propos du conseiller spécial du président comorien relayés par RFI, "c’est un gouvernement de combat". "Le président mise sans doute sur le renouvellement de la classe politique. Il a fait le choix de la compétence et de la crédibilité des personnes nommées. Elles ont entre la quarantaine et la cinquantaine, c’est vous dire que le terme jeune est galvaudé ici. Je reconnais que c’est aussi un challenge pour eux, donc un pari audacieux pour le président", a déclaré Ahmed Ali Amir.
Parmi cette jeune garde, un visage connu des Comoriens émerge. Il s’agit de Nour El Fath Azali, qui n’est autre que le premier fils d’Azali. Âgé de 40 ans, il occupait le poste de Conseiller privé du président avant d’être propulsé en tant que Secrétaire général du gouvernement, un poste clé.
L’opposition n’est pas convaincue que la jeunesse soit un gage de réussite pour mener les affaires du pays. Elle se questionne aussi sur l’exclusion des anciens dirigeants comme Houmed Msaidié, ancien ministre de l’Agriculture et porte-parole du gouvernement.
"Ce qui m’a le plus troublé, c’est de voir que des hommes politiques comme Msaidié soient évincés. En tant qu’observateur de la vie nationale, je trouve cela étonnant parce que Msaidié est une personnalité de premier rang qui a joué un rôle majeur pour stabiliser le pouvoir actuel, notamment après les élections", a avoué l’opposant Fahmi Saïd Ibrahim.