SIPA
Azali Assoumani, le président comorien, est candidat à sa propre succession le 24 mars prochain.
A l’issue d’une réforme constitutionnelle qui a créé la polémique, le président des Comores assure qu’il n’y aura pas et il ny avait pas d’arrestation politique sur l’Archipel. Il explique que les interpellations et condamnations récentes de plusieurs membres de l’opposition ne sont que des "coïncidences malheureuses". "Aucun opposant ne peut dire qu’il a été arrêté parce qu’il a parlé. Il n’y a pas d’arrestation politiques aux Comores", affirme Azali Assoumani à la presse française, en marge d’un passage à Paris.
Dernièrement, plusieurs personnalités de l’opposition aux Comores ont été arrêtées. Notamment, l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi qui est assigné à résidence pour escroquerie et détournement de fonds publics, ainsi que le secrétaire général de son parti (Juwa). Ce dernier a été emprisonné 7 ans pour blessure sur un militaire. L’ex vice-président Djaffar Said Ahmed Hassane qui s’est enfui en Tanzanie, a été condamné aux travaux forcés à perpétuité pour "complot et atteinte à la sûreté de l’Etat". Trois autres personnes ont également écopé de la même sentence.
"Ce sont des coïncidences malheureuses", insiste Azali Assoumani. Ce dernier martèle que tous ceux qui ont été arrêtés "l’ont été pour des motifs judiciaires". Il dit ensuite mettre au défi n’importe quel juge de dire "qu’il a reçu un jour un coup de téléphone du président Azali".
>> A lire aussi : Présidentielle Comores : clôture du dépôt de candidature
Azali Assoumani, 61 ans, est monté au pouvoir avec un putsch en 1999, et a été réélu en 2002 pour 4 ans. Il a été réélu en 2016, et a modifié la Constitution en 2018 après un référendum validé à 93%.
L’opposition est montée au créneau, et d’ailleurs les observateurs ont mis en doute l’ampleur de la participation annoncée, environ près de 63%. La réforme permet à Azali Assoumani d’enchainer deux mandats de 5 ans consécutifs contre un seul avant.
>> Notre dossier sur les Comores