La représentante de l’Union africaine (UA), Ramtane Lamamra, a quitté les Comores mercredi sans retenir un consensus sur le référendum constitutionnel prévu pour le 30 juillet.
Ramtane Lamamra s’est entretenue avec le président comorien Azali, le gouvernement, l’union de l’opposition et la société civile durant sa mission. Cependant, aucun consensus n’a été retenu sur le référendum constitutionnel du 30 juillet après trois jours de discussion. Elle a ainsi quitté les Comores mercredi. Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed El-Amine Souef, s’est quant à lui réjoui de sa venue.
"La logique veut qu’après les assises, les conclusions soient présentées à la population. D’où la nécessité des réformes : c’est une recommandation des forces vives de la nation qui ont participé aux assises. Nous, notre souhait, c’est de voir tout le monde à bord. Mais s’il y a des gens qui ne veulent pas parce qu’ils ne veulent pas, ça fait partie de la démocratie. Vous n’allez pas les forcer. Il n’y a pas d’inquiétude. Nous avons une situation normale", a-t-il indiqué.
Selon la représentante de la société civile, Nadia Tourqui, ils attendent énormément de l’organisation panafricaine. Elle a précisé que depuis le 12 avril dernier, les Comores ont rencontré une violation flagrante de la Constitution et pourtant, le gouvernement veut encore aller vers un référendum qui viole toutes les règles.
"L’Union africaine a un rôle à jouer justement pour arrêter ce processus qui ne va pas dans le bon sens. Il y a beaucoup de voix qui se sont élevées contre la manière dont ce référendum va s’organiser et cette attitude jusqu’au-boutiste du gouvernement est très embarrassante voir très dangereuse pour le maintien de la paix dans le pays", a-t-elle expliqué.
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(Source : RFI)