Ce dossier de tentative de déstabilisation du pays a été confié à la Cour de sûreté de l’Etat. Parmi les 5 personnes placées en détention provisoire se trouvent 3 militaires.
Les Comores traversent une crise politique avec une tentative de déstabilisation du pays. Le procureur de la République des Comores a annoncé mercredi 15 août que le dossier y afférent est actuellement traité par la Cour de sûreté de l’Etat. Pas plus tard que mardi, huit personnes ont été déférées au parquet jusqu’à tard dans la soirée. Les cinq d’entre elles ont été placées en détention provisoire tandis que les trois autres ont été libérées sous contrôle judiciaire. Depuis qu’elles ont été interpellées en fin de semaine dernière, la peur d’écoutes téléphoniques a été constatée. Par ailleurs, les gens n’osent pas remettre en question la version officielle.
Plusieurs chefs d’accusation pèsent sur les cinq placés en détention provisoire, dont trois militaires proches d’opposants au régime. Il s’agissait d’un officier, d’un haut gradé et d’un soldat en plus d’un écrivain célèbre et d’un avocat. Il y a aujourd’hui des doutes concernant la crédibilité d’une telle conspiration par ces personnalités. "C’est précisément ces doutes qu’il est important de lever", a confié le procureur de la République sur RFI. Il a d’ailleurs cité les nombreuses preuves réunies à savoir des munitions et un pistolet ainsi que 25 000 euros en liquide et des téléphones portables.
Les magistrats ont souligné l’importance de la présomption d’innocence. Après l’enquête, la Cour de sûreté de l’Etat devra déterminer l’existence ou non d’un complot ou s’il s’agit de mise en mouvement du plan. Cette étape est importante pour les peines encourues qui passent de 5 à 10 ans de réclusion à la perpétuité.
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