L’état sanitaire dégénère rapidement aux Comores avec une recrudescence alarmante des cas de choléra. La situation est particulièrement préoccupante sur l’île d’Anjouan.
La situation du choléra aux Comores s’aggrave progressivement en particulier sur l’île d’Anjouan, où 1 237 cas ont été enregistrés au mercredi 17 avril, comparé à 396 à Ngazidja (Grande-Comore) et 222 à Mwali (Mohéli). L’épidémie se concentre principalement à Moroni, à l’est d’Anjouan et au sud de Mohéli, comme indiqué dans le bulletin épidémiologique. "Du 1er février au 14 avril 2024, ont été notifiés dans l’ensemble des îles, 1484 cas de choléra dont trente un (31) décès communautaires et sept (07) décès hospitaliers. Un total de 11 cas importés de cette maladie a été enregistré depuis le début de cette épidémie du choléra. Les premiers cas autochtones ont été signalés depuis le 04 février 2024 à Ngazidja", détaille le bulletin, rapporte Le Journal de Mayotte.
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La semaine S15 de 2024 a marqué le pic le plus élevé de cas de choléra aux Comores, avec 208 cas et 15 décès. L’île de Ndzuwani (Anjouan) a enregistré le plus grand nombre de décès, suivi de Ngazidja (Grande-Comore) et de Mwali (Mohéli). Les médecins attribuent cette hausse à la mobilité accrue de la population lors des festivités de l’Aïd El-Fitr, à la densité démographique élevée, au manque d’eau et au déficit de personnel médical. L’inquiétude monte alors que les équipes médicales luttent pour faire face à l’augmentation constante des patients atteints de choléra. Le taux d’incidence de la maladie atteint des niveaux alarmants, avec 334 cas pour 100 000 habitants à Mwali, 257 à Ndzuani et 87 à Ngazidja. Le ministère de la Santé mobilise des agents de santé communautaire et des étudiants pour aider. Le président Azali Assoumani visite les îles affectées pour soutenir les équipes.
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