Avec des chiffres à l’appui, le ministre comorien de la Justice, Mohamed Housseini Djamalilail, a fait le point sur la situation carcérale aux Comores.
Au total, 53% des 307 prisonniers comoriens sont des prédateurs sexuels. Lors d’une conférence de presse dans ses locaux, le ministre comorien de la Justice, Mohamed Housseini Djamalilail, a détaillé les chiffres relatifs à la situation dans les prisons des Comores. Il les a d’ailleurs qualifiés de "chiffres de la honte". En effet, 111 prisonniers sur les 174 incarcérés à la prison de Moroni sont accusés ou jugés pour des faits de détournements de mineurs, de viols ou d’agressions sexuelles. A Koki, 43% des détenus sont emprisonnés pour la même cause contre 48% dans la prison de Badjo. Le mauvais élève est Ngazidja où 95% des détenus sont concernés.
Face à la situation, la justice comorienne va entamer un marathon judiciaire qui se tiendra du 10 août au 5 septembre. Durant cette période, les magistrats vont étudier 68 dossiers, rapporte le site Habarizacomores.com. D’autant plus que depuis trois semaines, les détenus emprisonnés pour agressions sexuelles ont augmenté allant de 95 à 111. Pour le bien-être des détenus, Mohamed Housseini Djamalilail a promis de construire une unité de soins à Koki et à Mohéli.
Aux Comores, le coupable d’un viol sur personne majeure risque 15 à 20 ans de prison avec des circonstances aggravantes. En revanche, la peine est de 5 à 7 ans pour un même délit commis sur des mineurs. Une situation que l’ancien procureur général condamne. Le haut magistrat a donc lancé un appel aux représentants du pays de voter le projet de loi criminalisant les relations sexuelles entre majeurs et mineurs, car un mineur n’a rien à consentir.
Plus de détails sur le site Habarizacomores.com