ARNAUD ANDRIEU/SIPA
Un atelier est organisé par la DGSC (Direction générale de la sécurité civile) aux Comores pour se préparer face aux menaces des catastrophes naturelles et du changement climatique.
Les catastrophes naturelles d’une ampleur inimaginable ainsi que le changement climatique préoccupent plusieurs dirigeants dans le monde, notamment après les incendies qui ont dévasté de nombreux pays.
Selon la Gazette des Comores, un atelier est organisé aux Comores pendant 4 jours par la DGSC, en partenariat avec le PNUD pour réactualiser le plan de contingence national. Il s’agit d’un processus, utilisé pour examiner les conséquences des crises potentielles afin d’établir des modes d’action à l’avance. Ces derniers sont nécessaires pour apporter à temps des réponses appropriées aux besoins de la population, mais également pour préserver l’environnement et les infrastructures stratégiques.
Selon le colonel Tackfine Ahmed, directeur général de la DGSC, les experts recommandent de planifier avant l’arrivée du sinistre.
"Un plan de contingence doit être dynamique, il doit impérativement tenir compte des alternatives face à de nouvelles incidences qui peuvent avoir lieu au cours du temps", a-t-il indiqué. Il a également rappelé que lors du passage du cyclone Kenneth aux Comores, 4 854 maisons et 345 000 personnes ont été touchées, dont plus de 185 000 sévèrement.
"Reconnaissons que malgré les efforts fournis dans le domaine de la réduction des risques des catastrophes, nous accusons un retard", a annoncé le directeur.
Selon lui, les impacts du changement climatique qui se sont produits dans le monde doivent interpeller les Comoriens. Entre autres, il a cité la hausse des températures, les inondations, la montée des eaux, les tremblements de terre, et les tsunamis. Il a rappelé que récemment des incendies ont ravagé plusieurs hectares de terrain en Algérie, et un séisme a fortement frappé la Haïti cette semaine. "Certes, c’est loin de chez nous, mais tout cela doit nous interpeller. C’est pour cela qu’on doit mettre à jour le plan de contingence national", a-t-il renchéri.
Le ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoudou, s’est également exprimé lors de cet atelier. Il a signifié qu’à l’unanimité, la communauté scientifique et les experts, spécialistes de la réduction des risques de catastrophes (RRC) et du relèvement post-désastres, ont signifié que le risque d’événements extrêmes est de plus en plus élevé. Selon lui, ces phénomènes résultent de plusieurs facteurs : changements climatiques, problèmes d’assainissement des villes, constructions d’habitats précaires dans les zones submersibles et inondables, respect insuffisant des codes de la construction et de l’urbanisation incontrôlée.
Par ailleurs, la vulnérabilité chronique des populations ainsi que la capacité limitée de réponse des communautés et des institutions sur l’échelle nationale, insulaire et communale, aggrave, cette situation.
A son avis, l’organisation de cet atelier intervient au moment où le gouvernement est en train d’élaborer des stratégies, des politiques et lois en rapport avec le développement et la gestion durable. Cela est effectué avec l’appui multisectoriel du système de l’ONU, notamment du PNUD et des pays frères et amis.
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