Les Comoriens se sont rendus aux urnes dimanche 14 janvier pour élire le président de l’archipel. Favori, le dirigeant sortant, Azali Assoumani est confiant dans sa réélection. Cependant, l’opposition dénonce des fraudes.
Dimanche 14 janvier, près de 339 000 électeurs des îles de la Grande Comore, d’Anjouan et de Mohéli ont été appelés à exprimer leur choix parmi six candidats à la présidentielle aux Comores. Le dirigeant sortant, Azali Assoumani, figure parmi ces candidats. Il brigue un troisième mandat à la tête de l’archipel.
Après avoir déposé son bulletin dans la ville de Mitsudje, à quelques kilomètres de la capitale, A. Assoumani s’est dit "confiant" de remporter le vote dès le premier tour. "La confiance est là que je gagnerai au premier tour", a-t-il partagé, ajoutant : "C’est Dieu qui décidera et le peuple comorien", selon les propos rapportés par le magazine Jeune Afrique.
L’opposition dénonce cependant "une fraude" lors du scrutin. "Comme en 2019, nous assistons à une fraude électorale d’Azali Assoumani en complicité avec l’armée", a déclaré à la presse le candidat d’opposition, Mouigni Baraka Saïd Soilihi.
Des anomalies auraient été relevées dans les trois îles de l’archipel avant la fermeture des bureaux de vote. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des incidents de bourrage d’urnes. M. Baraka a aussi signalé des actes de fraude, affirmant que "l’armée a ramassé des urnes et les a amenées dans les casernes de la gendarmerie nationale, dans plusieurs localités".