Le président comorien Azali Assoumani multiplie les tentatives de rapprochement de son pays avec la Chine.
En quelques mots, le président des Comores, Azali Assoumani a posé un des enjeux de sa visite en Chine. "Nous sommes derrière la Chine dans son combat pour Taiwan et la Chine nous soutient pour la réintégration de Mayotte dans son ensemble comorien" a-t-il dit. Azali Assoumani chercherait en fait un allié qui le libèrerait de l’influence française, comme plusieurs pays de l’Afrique. Pour Moroni, la recherche d’un allié qui se range du côté d’une annexion de Mayotte par les Comores serait très importante sur le plan diplomatique, même s’il est peu probable que Pékin agisse dans ce sens. Pour ce dernier, la France est aussi un grand partenaire commercial.
Le président comorien a affirmé que "les investissements de la Chine sont visibles". Depuis de nombreuses années, les sociétés et banques chinoises investissent en masse en Afrique. Pour les pays en voie de développement, la force de frappe commerciale de Pékin en fait un bailleur de fonds privilégié. Cependant, ces alliances ont un prix. En 5 ans, la dette africaine a atteint 57% de son PIB en doublant. "Il se trouve que la dette publique africaine est de plus en plus détenue par des créanciers privés qui sont beaucoup plus chers et moins accommodants que ceux publics", a assuré le journal La Tribune en juillet.
Les banques et les entreprises chinoises auraient prêté, depuis l’année 2000, 86 milliards de dollars (77 milliards d’euros) à l’Etat africain, selon Le Monde, inquiété par la situation. "Dans cette Chinafrique où pleuvent les milliards, Pékin tire les ficelles", ajoute le journal, soulignant qu’"un pays comme l’Afrique du Sud est aujourd’hui à la merci de l’économie chinoise".
Pour Comores, Pékin est un investisseur clé, mais l’archipel représente également un client incontournable pour la Chine. En opposition à ce qu’avance Azali Assoumani, le "donnant-donnant" existe bel et bien, mais avec une nette relation de domination de la Chine.
(Sources : La Tribune Afrique)