Ce petit archipel de l’océan Indien se retrouve face à un défi humanitaire de taille : l’afflux de migrants en provenance d’Afrique centrale et orientale. Ces hommes, femmes et enfants, fuyant conflits et pauvreté, mettent à rude épreuve les ressources limitées du pays.
La prise en charge de ces migrants représente un poids financier considérable pour les autorités comoriennes.
Nourriture, hébergement, soins médicaux... les dépenses sont nombreuses et régulières. Malgré l’absence de chiffres officiels précis, les estimations évoquent des coûts pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros par mois.
En tant que signataire de nombreux traités internationaux, les Comores se sentent obligées d’accorder une protection à ces réfugiés présents sur leur territoire. Cependant, cette situation met à l’épreuve les capacités du pays en matière d’accueil et d’assistance.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) soutient les autorités comoriennes dans la gestion de cette crise. Des formations sont organisées pour renforcer les capacités des autorités locales en matière de gestion des flux migratoires. Néanmoins, les besoins restent importants, notamment en termes de ressources humaines et financières.
Le rapatriement des migrants pose de nombreux défis. L’absence de papiers d’identité, la méconnaissance de leur pays d’origine et les réseaux criminels qui les exploitent compliquent les procédures. Les autorités comoriennes travaillent en étroite collaboration avec l’OIM pour trouver des solutions durables.
Les migrants arrivent aux Comores grâce à des réseaux criminels qui profitent de leur détresse. Ces réseaux, souvent basés en Tanzanie, organisent des traversées clandestines vers Mayotte, promettant une vie meilleure en Europe. Les autorités comoriennes ont commencé à sévir contre ces trafiquants d’êtres humains.
Officiellement, le territoire comorien dispose d’un cadre institutionnel pour gérer les migrations. La création d’une brigade mixte et de centres d’accueil en témoigne. Pourtant, dans les faits, ces structures peinent à fonctionner de manière optimale en raison d’un manque chronique de financement. Ces étrangers en pâtissent, vivant dans des conditions précaires.
Source : Le Journal des Comores