L’homme politique est détenu depuis plus de quatre ans pour une affaire de corruption, mais sera finalement jugé pour "haute trahison". La date du procès n’a cependant pas été divulguée.
L’ancien dirigeant des Comores, Ahmed Abdallah Sambi (2006-2011), était à l’origine poursuivi pour "détournement de deniers publics, corruption, faux et usage de faux" dans le scandale dit de la "citoyenneté économique". Dans le cadre de cette affaire d’envergure internationale, l’homme politique de 64 ans avait été placé en détention préventive.
> Comores : détention prolongée de l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi
Lundi 7 novembre, l’avocat de M. Sambi (Me Mahamoudou) et la famille de l’ancien dirigeant comorien ont affirmé que ce dernier sera finalement jugé pour "haute trahison" devant la Cour de sûreté de l’État. La date du procès n’a pas été dévoilée, mais le commissaire du gouvernement Ali Mohamed Djounaid a affirmé que cela pourrait se tenir avant la fin de ce mois de novembre, rapporte Le Figaro.
Me Mahamoudou estime que "ce renvoi devant la Cour de sûreté de l’État constitue le summum de l’illégalité et de la violation des règles de la procédure ainsi que des droits de la défense". "On nous parle aujourd’hui de haute trahison, un crime qui viendra justifier une peine plus lourde devant la Cour de sûreté de l’État dont les décisions ne sont pas susceptibles de recours", fustige la fille de M. Sambi, Tisslame Sambi.