L’ancien président comorien, Ahmed Abdallah Sambi, détenu depuis deux ans chez lui sans procès, a décidé de se pourvoir en cassation.
La nouvelle a été annoncée par son avocat samedi. Me Mahamoudou Ahamada a déclaré à la presse que son client, Ahmed Abdallah Sambi, s’est pourvu en cassation pour violation du code de procédure pénale relatif à sa détention provisoire. Selon l’avocat cité par Vonews.net, l’ex-président comorien (2006-2011) est "illégalement détenu, les délais légaux de la détention préventive (huit mois) ont été dépassés, et aucun juge ne l’a inculpé de quoi que ce soit".
Mêlé à une affaire de corruption, Ahmed Abdallah Sambi a d’abord été placé en résidence surveillée en mai 2018 pour troubles à l’ordre public. Trois mois après, il a été placé en détention provisoire pour détournement de deniers publics, corruption, faux et usage de faux, dans un scandale de vente de passeports comoriens à des apatrides des pays du Golfe. D’après Me Mahamoudou Ahamada, la détention provisoire qui s’est terminée le 20 avril 2019 ne peut pas dépasser huit mois. Depuis, le principal opposant de l’actuel chef de l’Etat Azali Assoumani est placé en détention chez lui sans aucune décision de justice. "Ce n’est pas une détention pénale, mais une détention politique. Une séquestration", a-t-il dénoncé.
Me Mahamoudou Ahamada a également évoqué le refus des autorités comoriennes d’autoriser Sambi à se faire soigner à l‘étranger, et ce, malgré l’avis favorable de la justice. L’état de santé de l’ancien président comorien s’est considérablement dégradé depuis un an.
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