Mi-décembre, le palais présidentiel comorien a reçu Mansour Kamardine, un élu français à Mayotte. Une première vu les litiges qui l’oppose à la France concernant l’île Mayotte.
Cette rencontre est l’issue d’une feuille de route signée au Quai d’Orsay en septembre. Le ministre des Affaires étrangères comorien Mohamed El-Amine Souef espère un réel rapprochement à la suite de cette visite. Il a ajouté que si l’entente se fait très bien dans d’autres domaines, pourquoi ça ne devrait pas marcher sur la politique ?
Mansour Kamardine n’a pas mâché ses mots concernant les Comoriens en situation irrégulière sur l’île de Mayotte. Ce sénateur français, Les Républicains (LR), les a qualifié de "clandestins faisant la loi sur le territoire français".
"Il y a beaucoup de jeunes Comoriens, des cadres qui sont là-bas et créent des richesses", a-t-il déclaré. "Mais le problème, ce sont ceux qui n’ont pas la nationalité française et qui vivent dans des conditions très difficiles. La solution ne viendra pas seulement de l’État français. Nous nous étions étonnés de ne pas avoir été associés aux discussions. Donc, il faut que l’État comorien discute pour qu’on trouve les solutions", ajoute-t-il.
D’ailleurs, en avril 2018, la feuille de route a prévu un assouplissement des conditions d’obtention de visas pour Mayotte et le sénateur français ne s’y opposera plus.
Mansour Kamardine a demandé le retrait de la feuille de route du Gvt pour Mayotte soumise à une forte pression migratoire #QAG pic.twitter.com/E48mKhDgZ4
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) 26 septembre 2017