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La priorité santé des Comores tourne autour de la maternité pour cette année 2017. À Lgazidja, dans le nord de l’île, des mesures sont prises afin de lutter contre la mortalité maternelle.
La mortalité des femmes qui accouchent aux Comores représente une véritable gageure. Par pauvreté, par crainte des médecins ou tout simplement par tradition, certaines femmes enceintes préfèrent accoucher par leur propre méthode sans aucune assistance médicale. Cette décision, souvent à risque, augmente indéniablement le taux de mortalité maternelle local.
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Afin de parer à ce grand problème démographique, les autorités sanitaires ont sonné le branle-bas de combat. Dans une interview, le Dr Harmia M’madi, médecin de santé publique à la direction régionale de la santé de Lgazidja au nord des Comores, explique tous les moyens mis en place pour lutter contre mortalité maternelle.
D’après ses dires, les autorités comoriennes ont décidé de mettre en place en 2012 le système PEBEF, un système de financement basé sur la performance. Le mécanisme de ce financement est similaire à tous ceux qui existent déjà, mais cette fois-ci plus tourné vers la Santé.
Grâce au système PEBEF, la population comorienne peut accéder à des soins de qualité, notamment les femmes qui faciliteront la lutte contre la mortalité maternelle. Comment fonctionne ce fameux système ? Le patient paie une somme symbolique, mais le reste est remboursé par une agence d’achat de paiement. L’objectif est que cela coute moins cher à la patiente.
Cette mesure incite les femmes à se faire consulter et à accoucher dans les milieux hospitaliers. D’après le Dr Harmia M’madi, cette approche a permis d’augmenter les consultations prénatales. Le taux d’accouchement dans les hôpitaux aurait également triplé à en juger par les indicateurs de suivi de maternité infantile aux Comores. Un début encourageant que les autorités comoriennes veulent à tout prix accroître au fil des années afin de mieux lutter contre la mortalité maternelle.
Source : RFI
