La chanson intitulée Yoro yiremwa est aujourd’hui très en vogue à Mayotte, mais également aux Comores. Des responsables religieux de cet archipel ont toutefois dénoncé son caractère obscène visant à casser la foi des Comoriens".
Après la tension sur les jeux des îles, une nouvelle polémique a éclaté entre Mayotte et les Comores. Cette fois-ci, elle concerne une chanson qui fait un véritable carton dans les deux îles. Le morceau intitulé "Yoro yiremwa" du groupe Moro Squad est aujourd’hui entonné par les jeunes, mais ne fait pas l’unanimité auprès des chefs religieux comoriens. Le texte original du tube ne plaît pas aux oulémas qui le jugent dangereux pour l’unité comorienne et insultant envers les femmes.
Lors d’un point de presse organisé par les religieux dans un hôtel de Moroni, le député comorien Fundi Ali Hadji appelle les auteurs de cette chanson au repenti en demandant pardon à Dieu. Selon lui, les paroles de ce hit sont obscènes et présentent des relents sataniques qui visent à casser la foi des Comoriens. "Je ne pense pas que cette chanson soit l’œuvre d’un Mahorais et je suis sûr que les Mahorais comme d’ailleurs tous les Comoriens ne se reconnaissent pas dans une chanson qui déshonore notre pays", a-t-il dénoncé sur le récit de la1ere.francetvinfo.fr.
Pour la petite histoire, cette chanson est l’œuvre de jeunes mahorais. Elle fait souvent l’objet de transformation et devient un tube plein de provocation contre des adversaires potentiels. Ce fut par exemple le cas au mois de mars dernier après la victoire des Cœlacanthes contre l’île Maurice. Des supporteurs de Cœlacanthes ont alors chanté des paroles "wawo wa remwa" (traduction littérale : ils ont été battus) sur le rythme de "Yi Remwa".