Le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) a consacré l’édition 2016 de son rapport sur le développement humain en Afrique à la question des disparités de genre au sud du Sahara. Les Comores ont été pointés du doigt sur la situation de la promotion du genre.
Dans son rapport 2016 sur le développement humain en Afrique, le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) estime que les disparités de genre engendrent un manque à gagner de 95 milliards de dollars par an en moyenne en Afrique subsaharienne.
La situation de la promotion du genre était au cœur des interventions. Des chiffres alarmants pour le pays ont été relevés dans divers domaines comme l’éducation, la santé ou encore le chômage. Les Comores se classent en dernière position en Afrique sur la représentation des femmes avec seulement deux députés femmes sur trente-trois. Et au sein du gouvernement, il n’y a qu’une seule femme. Selon le rapport, le secteur privé séduit de plus en plus la femme comorienne.
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Le président Azali Assoumani, dans son allocution, n’a cependant annoncé aucune mesure : "La femme comorienne n’a cessé de s’intégrer dans le processus de développement socio-économique et politique", avance-t-il. "Nous devons tous réfléchir sur les voies et moyens d’inclure davantage les femmes dans les débats et les processus de prises de décisions. Un rôle actif des femmes dans l’économie nationale permet un meilleur développement du pays et une croissance ergonomique plus soutenue", a-t-il du moins proposé.
Aucun engagement concret n’a été pris par le président Azali Assoumani. Pourtant, les Comores présentent aujourd’hui la perte de développement humain due aux inégalités, la plus élevée de la sous-région.