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Les campagnes en marge de l’élection présidentielle battent le plein actuellement aux Comores. L’occasion pour le candidat du parti JUWA Fahmi Saïd Ibrahim d’étaler son programme économique dans une longue entrevue pour ’Le Point Afrique’.
L’année 2016 s’annonce décisive pour l’Union des Comores. Le pays s’apprête en effet à élire le septième président de son histoire. Vingt-cinq candidats sur les 28 postulants ont été retenus fin décembre par la Cour constitutionnelle pour participer à cette élection présidentielle des Cormores, dont la campagne a démarré officiellement le 21 janvier. En jeu, la succession d’Ikililou Dhoinine, chef de l’État depuis 2011 et dans l’impossibilité constitutionnelle de se représenter.
Parmi les candidats favoris, Fahmi Saïd Ibrahim chef du Parti de l’Entente Comorienne (PEC). Allié fiable de l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi, il est le candidat du parti JUWA. Dans un entretien pour Le Point Afrique, l’ancien ministre a donné ses impressions dans cette course à la présidentielle. Il explique d’abord le contexte politique qui l’a conduit à faire alliance avec le président Sambi. "Je suis chef du Parti de l’Entente Comorienne (PEC) que j’ai créé il y a au moins 10 ans. A l’époque, le président Sambi n’avait pas de parti. Après son élection, il a décidé de libérer Anjouan militairement. Je l’ai accompagné parce que, quand il s’agit de l’unité nationale, on doit dépasser nos divergences", confie le candidat. Selon lui, il n’y a pas de développement "sans réellement ce sentiment national d’appartenance à un pays. Je suis très lié à la nation et au peuple comorien", souligne-t-il.
Pourquoi s’est-il présenté sous le parti l’ex-président, JUWA ? Tout simplement parce que le parti est "le plus grand du pays", estime-t-il. "Il est très populaire dans le pays. Il a raflé une bonne partie des élections dans le pays, notamment dans l’île d’Anjouan et à la Grande Comore, notamment dans la capitale, lors des législatives. C’est à partir de là que j’ai favorisé cette fusion", explique Fahmi Saïd Ibrahim.
L’homme fort de cette élection présidentielle est également revenu sur le débat institutionnel qui a envenimé la situation politique aux Comores, notamment concernant l’"interprétation étonnamment étriquée de la constitution" faite par certaines personnes. La constitution est claire : "La présidence est tournante, entre les îles. Nulle part, il a été mentionné qu’il fallait être originaire de telle île pour être candidat dans ces primaires. Mais, la cour constitutionnelle a sorti un arrêt qui a dit que Sambi ne pouvait pas l’être". Visiblement déçu par cet arrêté, le candidat s’est dit choqué. "Ce qui est très grave dans les motifs de l’arrêt, c’est l’utilisaion de l’expression "ressortissant anjouanais". J’ai été particulièrement choqué car, par ce biais, la cour constitutionnelle vient à valider l’esprit sécessionniste", lance-t-il.
Concernant ses projets pour l’Union des Comores, Fahmi Saïd Ibrahim a indiqué qu’il "veut sauver le pays". A ce titre, "on doit instiller les réformes structurelles nécessaires pour favoriser l’émergence, un État fiable qui réforme l’administration et crée les conditions de l’épanouissement de l’économie", a-t-il souligné. "Il faut que l’on crée les conditions pour que la population s’enrichisse. Je ne veux pas d’un Etat riche et d’une population pauvre. Je préfère voir un Etat très modeste avec une population enrichie", conclue-t-il.
Lire l’interview dans son intégralité sur Le Point Afrique
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