Alors qu’une fuite avérée de l’épreuve d’anglais pour le baccalauréat aux Comores a fait beaucoup de bruit dans l’île ces derniers jours, Attoumani Ali a donné son accord pour la reprise de l’épreuve à Ngazidja vendredi prochain.
L’épreuve d’anglais pour le baccalauréat 2015 aux Comores a fait l’objet d’une fuite avérée. Dans le cadre de cette affaire, le directeur de l’Office national des examens et concours (ONEC), Mohamed Aboubacar, est resté en garde à vue à la gendarmerie. Le fonctionnaire a été auditionné par l’unité de la police judiciaire ainsi qu’une quinzaine de candidats pris en flagrant délit dont l’informaticien de l’ONEC et la conceptrice du sujet, Mme Zaitoune Mounir.
Comores - L’actualité avec HabarizaComores.com
Le président du jury du Bac, Dr Amiridine Djoumoi, a alors demandé l’annulation de l’épreuve d’Anglais mais la décision du ministre de l’Education, l’unique personne à pouvoir décider de l’annulation d’une épreuve, n’a été dévoilée que ce mercredi. Notons que les épreuves du baccalauréat ont pris fin mardi 30 juin et la correction a démarré jeudi après. Les copies de l’épreuve d’Anglais ont été mises en quarantaine jusqu’à ce que problème soit éclairci.
Après différentes spéculations, le ministre de l’éducation nationale Attoumani Ali persiste et signe en donnant son accord pour la reprise de l’épreuve d’anglais ce vendredi à Ngazidja uniquement. Selon lui, tous les présidents du jury de Ngazidja, Anjouan et Mohéli lui ont remis un rapport. Toutefois, "seul celui de Ngazidja comporte des preuves tangibles de fraudes massives", a expliqué le ministre sur habarizacomores.com en ajoutant que les rapports des observateurs et de la commission de vérifications allaient dans le même sens. "Si les deux îles sont épargnées c’est parce que leurs rapports sont clean", a précisé Attoumani Ali.