Pour la première fois depuis l’indépendance du territoire en 1975, les Comoriens de l’étranger pourront participer à l’élection présidentielle de 2016, information relayée par le ministre de l’Intérieur des Comores Houmed Ali Msaidié.
D’après les explications apportées par le ministre comorien de l’Intérieur, cette mesure vise à rétablir des citoyens comoriens dans leurs droits. D’autant plus que "la diaspora nous apporte beaucoup, c’est donc tout à fait normal qu’ils prennent part à un scrutin aussi important", a-t-il ajouté sur le récit de la1ere.fr ce vendredi. Selon toujours le ministre, une assistance sera fournie à la diaspora française qui réclame ce vote depuis des années. A ce propos, Houmed Ali Msaidié a indiqué que 300 000 vivent actuellement en France dont plus de 120 000 ont une carte nationale avec laquelle ils pourront participer aux élections aux Comores.
Candidature de l’ex-président Sambi
Restant dans le cadre des élections présidentielles aux Comores, une éventuelle candidature de l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi (2006-2011) a été évoquée. A ce propos, le ministre a mentionné que "si Sambi veut être candidat, c’est qu’il veut créer des troubles, et on ne peut pas permettre cela". Houmed Ali Msaidié a alors insisté qu’il n’y aurait pas de candidature Sambi en 2016 tout dénonçant les partis qui continuent de soutenir l’ex-président. Smail Chergui, commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA) cité par le journal gouvernemental comorien Al-Watwan, estime que cette candidature pourrait "remettre en cause la stabilité du pays, durement acquise".
Une présidence tournante par île
Avec la Constitution adoptée en 2001, à l’issue d’une crise sécessionniste qui a éclaté sur les îles d’Anjouan et de Mohéli, une nouvelle règle a été instaurée stipulant une présidence tournante par île. Ainsi, le prochain président des Comores devrait être issu de la Grande-Comore, alors que M. Sambi est un natif d’Anjouan, l’île de la tournante de 2021. Toutefois, une ambigüité se situe toujours sur l’interprétation de l’article 13 de la Constitution, qui ne formule pas clairement que le président de l’Union doit être issu de l’île à qui incombe la tournante.