Le président des Comores Ikililou Dhoinine a donné mercredi dernier le coup d’envoi pour marquer le début officiel de la campagne pour les élections harmonisées de janvier et février 2015.
Les Comores se préparent aux élections des Représentants de la Nation, des Conseillers des îles et des Conseillers communaux. La campagne a été ouverte officiellement le 24 décembre par le président des Comores, le Dr Ikililou Dhoinine et ne prendra fin que le 23 janvier 2015.
Dans son allocution rapportée par La Gazette des Comores ce vendredi, le chef de l’état souhaite "que dès à présent, tout soit mis en en œuvre, pour maintenir sur l’ensemble de notre territoire, le calme et la sérénité qui, seuls permettront aux candidats de faire campagne et garantir aux citoyens d’exercer, en toute liberté, leur droit de vote". Il estime que ces échéances relèvent "d’un défi majeur : celui de prouver aux yeux du monde notre maturité politique et notre capacité à tenir des élections générales, tout en préservant notre bien le plus précieux, la paix et la concorde nationale".
Soucieux de l’image du pays à travers le monde entier, Ikililou Dhoinine fait remarquer que "l’ambiance électorale ne doit, en aucune façon, nous faire perdre de vue que le monde nous regarde, et plus particulièrement, nos partenaires bilatéraux et multilatéraux qui nous accompagnent au quotidien, aussi bien financièrement qu’en matière d’expertise électorale".
Le président comorien a notamment rappelé l’épisode passé pendant laquelle un rejet massif de candidats par la CENI a eu lieu. Il salue toutefois "les bons résultats issus du mémorandum d’entente, signé entre le Ministre de l’intérieur, la Commission Nationale Electorale indépendante (CENI) et le groupement des partis politiques et des candidats, en vue de favoriser l’organisation d’élections libres, transparentes et sincères dans le respect de la Loi".
Ikililou Dhoinine considère que ce mémorandum se présente comme un avantage à moment où le pays "est encore dans une phase d’apprentissage de la démocratie des urnes, avec ses obligations légales, a encore besoin de temps pour permettre aux acteurs politiques, aux candidats et à tous les acteurs des élections, d’en maitriser tous les aspects". Et lui de poursuivre "ainsi, la démarche consensuelle, approuvée par les partis politiques, me parait être une démarche de sagesse pour éviter à notre pays les soubresauts de l’instabilité".
Le chef de l’Etat assure qu’il sera au-dessus de la mêlée en garantissant dans la foulée l’indépendance des organes compétents : "aussi, en ma qualité de symbole de l’unité nationale, d’arbitre et de modérateur du fonctionnement régulier des institutions, j’entends veiller personnellement sur l’ensemble du processus engagé, pour que la Cour Constitutionnelle, la Commission Electorale Nationale Indépendante, le Conseil National de la Presse et de l’Audiovisuel (CNPA) et le Ministère de l’Intérieur, puissent exercer leur responsabilité et accomplir leur mission sans aucune entrave, et pour que les élections se tiennent dans les meilleures conditions, dans la transparence et l’égalité", a-t-il conclut.