Des "erreurs inacceptables" ont été reprochées par le parti présidentiel à la commission électorale. Nous sommes à deux semaines du début de la campagne pour les élections législatives.
La presse locale fait état d’un énorme cafouillage et d’anomalies, rapporte Jeune Afrique. Les législatives comoriennes se tiendront en même temps que les municipales et les conseils des îles.
"Il y a eu des erreurs inacceptables", a déclaré Mohamed Halifa, président du parti présidentiel, L’Union pour le développement des Comores (UPDC). Et selon la publication gouvernementale Al-Watwan, le président Ikililou Dhoinine a même dénoncé "l’incompétence" de la commission électorale devant des représentants des partis politiques venus lui faire part de leurs "graves préoccupations".
Des électeurs ont été rayés des listes ou changés de circonscription. Des candidats d’un parti se retrouvent sur la liste d’une autre formation. Et la totalité des sept listes des municipales dans la capitale Moroni ont été invalidées, sans que la commission électorale ne fournisse le motif de ces annulations comme le veut le code électoral.
La confusion est aggravée par le chevauchement des nombreuses structures qui interviennent dans l’organisation des élections : la commission électorale (Ceni), mais aussi les commissions électorales insulaires (CEII), la Direction nationale des élections, qui n’est pas prévue par le code électoral, le tout chapeauté par le ministère de l’Intérieur.
Un délai a été donné aux partis et à la Ceni jusqu’à samedi pour rectifier les erreurs, notamment en ce qui concerne les municipales dont près de 70% des candidatures ont été invalidées. Mais cet ultimatum est lui-même à son tour contesté par certains.